mardi 14 janvier 2014

Action associative de la province d’Azilal

action associative  de la province d’Azilal
Ouzoud

L’action associative  de la province d’Azilal 

A la fin du 20ᵉᵐᵉ siècle le tissu associatif de la province d’Azilal a connu à une évolution quantitative et qualitative, et ce par la création de dizaines d’associations œuvrant surtout dans les domaines sportifs, culturels et éducatifs par le biais d’activités d’une faible régularité, et visant principalement les enfants et les jeunes.  Il était aussi facile d’entamer une classification de ces organismes soit en partant de la variante de zone d’action (rurale/ urbaine) ou en déclinant leurs tendances idéologiques (gauche progressiste, ou islamiste intégriste, ou populiste).

Au début de ce siècle, on a assisté à une montée spectaculaire de ce qu’on appelle association de développement, qui n’a cessé d’accroitre avec le lancement de  « l’Initiative Nationale de Développement Humain » (INDH) en 2005. Le nombre d’associations dans la province est de plus de 1200 en 2011 selon l’Agence de Développement Social. Cette évolution quantitative a engendré des valeurs ajoutées au travail associatif, comme elle a aussi cumulé des points faibles et des lacunes, qu’on relate ci-dessous :
I-                   Valeurs Ajoutées :
1-       Expansion et renouvellement de l’élite associative, qui a aussi alimenté les élites des diverses composantes politiques, et surtout des élites des jeunes et des femmes qu’on trouve représentées dans les diverses structures des partis politiques que dans les conseils communaux.
2-      Adhésion effective mais  proportionnelle des couches sociales différentes à l’action associative;
3-      L’émergence du travail associatif dans toutes les 44 communes et dans  la quasi-totalité des quartiers et douars de la province ;
4-      La mise en place de nouvelles relations entre les associations et les institutions étatiques, basées sur des conventions de partenariats ;
5-      La participation dans la mise en œuvre et la gestion de plusieurs projets vitaux au profit de la population locale (approvisionnement en eau potable, pistes) ;
6-      La contribution à la diminution du taux d’analphabétisme surtout chez les femmes ;
7-      La contribution à la généralisation de l’enseignement (préscolaire et scolaire) dans le monde rural, ainsi qu’à  la diminution de l’abandon scolaire par le biais de plusieurs actions de soutien pédagogique et  social ;
8-      La participation à l’augmentation proportionnelle (même si limitée) des revenus des couches sociales démunis par le biais des activités génératrices des revenus ;
9-      La contribution à l’encadrement de la population locale et la promotion des structures communautaires ;
10-  La participation à la promotion des produits agricoles et culturels locaux.
11-  La contribution au renforcement des capacités des acteurs locaux.

II-                Points faibles et contraintes :

1-      La confusion intense entre les rôles des partis politiques et celui du mouvement associatifs ;
2-      La dépendance totale de la plupart des associations aux conseils communaux et aux partis politiques, soit dans la prise de décision ou dans l’exécution des projets.
3-      Faiblesse des mécanismes de démocratie interne, et absence faible d’alternance ;
4-      La concentration de certaines associations locales sur un seul projet (exemple : gestion des projets d’eau potable) ;
5-      Absence de visions claires sur les rôles des associations ;
6-      Faible maitrise et application d’outils des approches de développement ;
7-      Statuts, règlements et organes non adaptés aux nouveaux axes d’interventions ;
8-       Systèmes de communication très pauvres ;
9-      Absence de planification stratégique
10-  Faible participation aux dynamiques sociales nationales  et internationales;
11-  Engagement limité dans les questions de niveau provincial, régional et national ;
12-  Importance en retrait aux activités culturelles, éducatives et artistiques ;
13-  Utilisation très limitée des nouvelles technologies.

III-              Voies d’amélioration

1-      Renforcement des mécanismes de démocratie interne par l’actualisation des statuts ;
2-      Amélioration  et renforcement de l'indépendance des associations ;
3-      Amélioration toutes les formes de réseautage et de coordination afin de pouvoir mener des actions de plaidoyer autour des questions locales et régionales ;
4-      Elaboration des plans stratégiques basés sur les approches de développement fondamentales (Droit, genre et participative) ;
5-      La concentration du travail des associations sur les droits économiques, sociaux et culturels vu la pauvreté  structurelle de la province, qui d’ailleurs bénéficie de richesses naturelles, humaines et culturelles très importantes ;
6-      Investissement des NTIC dans l’ensemble du travail associatif (Planification, communication, renforcement des capacités, plaidoyer…) ;
7-      Organisation de rencontres et festivals pour la promotion du patrimoine local ;
8-      Amélioration des méthodes et outils de sensibilisation et de mobilisation ;
9-      Mise en place de nouvelles méthodes et dispositifs pour promouvoir le bénévolat chez les jeunes et les femmes ;
10-  Encouragement de toutes les formes d’organisation communautaires, et renforcement des structures de démocratie participative.
11-  La participation effective dans les chantiers nationaux et régionaux pour l’instauration des articles de la nouvelle constitution surtout ceux consacrés aux rôles de la société civile, aux droits culturels amazighs, aux droits des femmes, des jeunes, des enfants et des personnes en état d’handicap.

12-  La prise de l’initiative et l’innovation dans l’élaboration des activités et des projets, et l’éloignement de toute forme de duplicata des expériences. 

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